Aux Rives du beau Danube bleu

Voyage musical en Autriche-Hongrie au XIXe siècle

Presentation

Au XIXe siècle, Vienne, capitale de la monarchie danubienne, était un carrefour culturel et un lieu de brassage social étonnant. La musique et la danse y rassemblaient toutes les classes, des domestiques aux aristocrates. Le Danube, en tant que fleuve traversant plusieurs nations et cultures, symbolisait à la fois la diversité culturelle et l’unité, et servait de trait d’union entre l’Orient et l’Occident. Cet esprit cosmopolite et populaire inspire le programme Aux rives du Beau Danube bleu, véritable kaléidoscope sonore d’Europe centrale.

Ce programme reflète cette diversité vivante en mêlant de petits chefs-d’œuvre d’inspiration populaire signés Schubert, Beethoven et Strauss à des pièces moins connues d’Ivanovici et Hunyady, ainsi qu’à des airs traditionnels hongrois, serbes, bosniaques et roumains.

Dans ce savant mélange, se déploie une palette riche en couleurs et en énergies. La virtuosité éblouissante et la légèreté aérienne des variations pour csakan — instrument hongrois apparenté à la flûte à bec, muni de clés, apparu au début du XIXe siècle — dialoguent avec les élans populaires de nombreux airs traditionnels. Ceux-ci sont portés par les sonorités vives et expressives des flûtes pastorales telles que frula serbe ou fluier roumain, et soutenus par le jeu virtuose du cymbalum, séduisant par la finesse des ornements et la vigueur de l’énergie rythmique.

Autour de François Lazarevitch, on retrouve Hélène Richaud, dont la voix s’adapte avec une remarquable souplesse aux répertoires savants comme aux ornements des musiques populaires, est au chant et au violoncelle ; Iurie Morar au cymbalum, et Éric Bellocq ou Léo Brunet à la Kontraguitare — une guitare à deux manches dotée de cordes graves, capable d’explorer les profondeurs du registre contrebasse. Apparu lui aussi au début du XIXe siècle, cet instrument demeure un élément vivant et vibrant de la musique folklorique autrichienne.

Ce programme enthousiasmant et inédit repose une nouvelle fois sur les compétences multiples et rares des Musiciens de Saint-Julien, qui, par leur virtuosité et leur sensibilité, donnent vie à cette mosaïque sonore d’une richesse exceptionnelle.

Au programme Beethoven, Schubert, Strauss, Hunyady, Ivanovici, musiques traditionnelles de Hongrie, Serbie, Roumanie…

Distribution :

Hélène Richaud : chant, violoncelle
Iurie Morar : cymbalum
Éric Bellocq ou Léo Brunet : Kontraguitar
Pierre Rigopoulos : percussions
François Lazarevitch : csakan, flûte traversière à 9 clés, frula, fluier

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