Georg Friedrich Haendel, Sweet bird

Cantates, airs d'opéra & concerto avec Julie Roset

Présentation

Exact contemporain de Jean Sébastien Bach, Haendel, que Beethoven décrivait comme « le plus grand compositeur qui ait jamais existé » a réalisé dans son œuvre une magistrale synthèse des traditions musicales européennes de son époque. Réunies en alternance dans ce concert, le choix des œuvres vocales ou seulement instrumentales nous permet d’entendre et de mieux goûter la diversité des genres abordés ainsi que la remarquable efficacité de l’art instrumental de ce génial compositeur.


Dans la partie purement concertante du programme on entendra deux concertos : Le concerto grosso en mi mineur dans lequel on voit bien qu’Haendel est incontestablement un des grands maîtres du genre, jouant avec une étonnante facilité  des éléments de pure tradition mais n’hésitant pas non plus à se livrer à des « effets » comme dans la polonaise du mouvement Andante entièrement construite sur un bourdon – petit clin d’œil aux traditions populaires.

Le concerto pour flûte en fa Majeur est une transcription du concerto pour orgue écrit dans le même ton. Haendel était, de l’avis de ses contemporains, un virtuose du clavier, et les transcriptions étaient monnaie courante à cette époque. Ce qui est intéressant à noter dans le travail de François Lazarevitch c’est qu’il a eu la chance de pouvoir s’inspirer d’un enregistrement de l’œuvre effectué sur un orgue mécanique datant de 1780.
Sans nul doute cette écoute a rendu son travail instrumental sur œuvre transposée encore plus intéressant.

Faire dialoguer la flûte avec la voix semble une idée presque naturelle.
Le programme propose par deux fois cette complémentarité sur le thème des oiseaux en utilisant la flûte traversière pour « Sweet Bird » mais aussi la flûte à bec piccolo pour « Augeletti che cantate ». Les timbres si différents des deux sortes de flûtes nous permettent d’apprécier encore plus cette fausse parenté entre voix et instrument.

Que ce soit dans le registre de la douleur ou dans celui de l’ardeur Haendel donne toujours une démonstration de génie. Non seulement les lignes mélodiques sont superbes mais elles nous semblent totalement naturelles tout en rajoutant des vocalises aussi magnifiques que périlleuses qui laissent une impression éblouissante.
Les cinq airs tirés d’opéras fameux (Alcina – Semele – Rodelinda – Rinaldo et Ariodante) n’ont pas cessé d’enthousiasmer des générations d’auditeurs. L’agilité vocale et le timbre cristallin de la jeune soprano Julie Roset qui rejoint les Musiciens de Saint-Julien pour ce programme font ici merveille.

En bref voilà un programme comme on les aime chez François Lazarevitch et ses musiciens : passionnant par son choix d’œuvres et remarquable par l’énergique ardeur qui s’en dégage.

Production

Coproduction Le Volcan – scène nationale du Havre, Théâtre de Caen.

PHOTOS

Le Volcan, scène nationale du Havre @ Philippe Bréard
Le Volcan, scène nationale du Havre @ Philippe Bréard
Le Volcan, scène nationale du Havre @ Philippe Bréard
Le Volcan, scène nationale du Havre @ Philippe Bréard
Le Volcan, scène nationale du Havre @ Philippe Bréard
Le Volcan, scène nationale du Havre @ Philippe Bréard

Programme

Tornami a vagheggiar (Alcina HWV 34)

Sweet Bird(L’Allegro, il Pensieroso ed il Moderato HWV 55)
avec flûte traversière solo

Concerto grosso en mi mineur op. 6 n°3, HWV 321
Larghetto – Andante – Allegro – Polonaise Andante – Allegro, ma non troppo

Tra le fiamme HWV 170
Cantate pour soprano, viole de gambe, hautbois, 2 flûtes à bec et cordes

No, no I’ll take no less (Semele HWV 58)

Concerto pour flûte à bec op. 4 n°5 en FA Majeur
Larghetto – Allegro – Alla Siciliana – Presto

Ombre, piante, urne funeste! (Rodelinda)
avec flûte traversière solo

Augelletti che cantate (Rinaldo HWV 7A)
avec flûte à bec piccolo solo

Neghittosi, or voi che fate (Ariodante HWV 33)

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