JS Bach, Sonates pour flûte ⎜réédition

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Alpha productions • Alpha 490 • ISBN 3760014194900 • 1 CD • 1 h 23

  1. Sonate en si mineur – Andante (7:18)
  2. Sonate en si mineur – Largo e dolce (3:27)
  3. Sonate en si mineur – Presto (part 1) (1:37)
  4. Sonate en si mineur – Presto (part 2) (4:17)
  5. Sonate en mi mineur – Adagio ma non tanto (2:19)
  6. Sonate en mi mineur – Allegro (2:46)
  7. Sonate en mi mineur – Andante (3:41)
  8. Sonate en mi mineur – Allegro (4:56)
  9. Sonate en mi majeur – Adagio ma non tanto (2:19)
  10. Sonate en mi majeur – Allegro (3:14)
  11. Sonate en mi majeur – Siciliana (3:24)
  12. Sonate en mi majeur – Allegro assai (3:17)
  13. Partita – Allemande (5:59)
  14. Partita – Corrente (3:51)
  15. Partita – Sarabande (4:29)
  16. Partita – Bourrée angloise (2:55)
  17. Sonate en la majeur – Vivace (3:55)
  18. Sonate en la majeur – Largo e dolce (3:09)
  19. Sonate en la majeur – Allegro (4:13)

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À propos

Interprètes
François Lazarevitch : flute & direction
Jean Rondeau : harpsichord 
Lucile Boulanger : viola da gamba 
Thomas Dunford : archlute

Grâce à une virtuosité superlative, François Lazarevitch et ses musiciens emportent l’auditeur dans un tourbillon qui le laisse la tête dans les étoiles.

PHILIPPE VENTURINI – CLASSICA

Presse

mai 2014

Classica – Choc

Philippe Venturini

Bach aux petits soins

Grâce à une virtuosité superlative, François Lazarevitch et ses musiciens emportent l’auditeur dans un tourbillon qui le laisse la tête dans les étoiles. Les premières mesures de l’Andante de la BWV 1030 laissent craindre une lecture virtuose par de jeunes gens pressés. Tempo allant, syncopes impérieuses, mise en place impeccable, émission très droite, justesse irréprochable : une telle perfection impressionne. Mais au fur et à mesure que la musique se déploie, on comprend qu’il s’agissait d’un lever de rideau appelé à capter l’attention et non d’une orientation interprétative pour l’intégralité du programme. Très vite, les croches répétées (sol puis fa) révèlent une fluidité de phrasé qui ne doit rien à la mécanique mais relève du discours et de sa ponctuation. Et dans ce mouvement particulièrement développé, de plus de cent mesures, dans lequel la flûte et le clavecin partagent un véritable dialogue concertant, Bach en a soigné les plus subtiles inflexions, utilisant un rythme sans cesse varié.
C’est là l’une des forces de cette version qui s’impose au sommet de la discographie malgré Frans Brüggen bien prudent, Barthold Kuijken et Jed Wentz : aller au fond des notes sans jamais prendre la pose du penseur ni adopter un langage didactique. François Lazarevitch livre dans son texte de présentation le secret de cette réussite : la lecture d’un manuscrit de Quantz, conservé à la bibliothèque royale de Copenhage, riche en enseignements sur l’articulation et les notes inégales. Bien évidemment, le flûtiste ne va pas systématiquement hoqueter sa ligne mélodique mais il la galbe selon un débit qui s’approche très souvent du langage parlé. François Lazarevitch et ses complices laissent cette musique s’exprimer avec un naturel déconcertant.
« Sous sa main chaque morceau paraissait être un vrai discours » écrivait Forkel à propos de Bach. Les Musiciens de Saint-Julien ne l’ont pas oublié.

mai 2014

Diapason – 4 diapasons

Philippe Ramin

On connaît au disque davantage François Lazarevitch pour son travail remarquable autour des répertoires traditionnels et de ses liens avec la musique savante à travers les siècles. Virtuose des cornemuses, dont il parvient à infléchir le son avec une élégance toute vocale, il est aussi un maître du traverso. Pour les sonates que Bach destinait à cet instrument, il s’est entouré de quelques-uns des interprètes les plus charismatiques et imaginatifs et de la nouvelle génération du baroque parisien. Sa lecture est nourrie d’une approche particulière des concepts d’inégalité et de construction du phrasé. Peu d’instrumentistes ont cette souplesse et cette éloquence dans le traitement expressif du rythme. Il adjoint la viole dans la Sonate en mi majeur, la viole et l’archiluth dans la Mi mineur : un décorum agréable, mais qui prend le risque de masquer la subtilité du contrepoint dans les mouvements initiaux. Lucile Boulanger adapte son jeu avec une maîtrise remarquable et un sens du contrepoint (justement) qui rend pleinement justice à la merveilleuse Sicilienne (Mi majeur) et à l’énergie des mouvements rapides. On reste impressionné par l’organisation des idées du flûtiste. Il n’en a pas dix à la minutes, mais simplement la bonne, présentée avec l’autorité que permet l’anticipation du discours, de sa couleur et de son juste poids. Pas tout à fait sur la même longueur d’onde, Jean Rondeau joue un clavecin de type allemand dont il sait tirer le meilleur parti sonore. La version de la Partita pour flûte seule est à la fois pleine de rigueur et de vie. Lazarevitch y fait régner une ferveur sincère qui force l’admiration.


mai 2014

De Volkskrant – 5 étoiles

Guido van Oorschot

(traduction du néerlandais, merci à R. Getchell)
Une douce nuit d’été de 1720, J.S. Bach a dû penser : comment pourrais-je recueillir l’odeur du chèvrefeuille et la mettre en musique ? Sur un délicat motif en ostinato, il déroule une mélodie de flûte éthérée. Pour le seul Andante de l’enivrante Sonate pour flûte et basse continue en mi mineur Bach mérite sa renommée mondiale. Il faut dire que ce compositeur de génie a dû pressentir l’arrivée d’un ensemble baroque du nom des Musiciens de Saint-Julien. Et que son chef, François Lazarevitch, répondrait magiquement à la musique de chambre pour flûte traversière de Bach. Quatre sonates et la fameuse Partita : supérieurement jouées et accompagnées avec raffinement au clavecin, viole de gambe et luth.

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