Purcell, Songs and dances

Tracklisting

  • Logo The Sunday Times - Album of the WeekThe Sunday Times – Album of the Week

Add to cart | 20 €

Alpha Classics • Alpha 419 • ISBN 3760014194191 • 1 CD • 1 h 06

  1. Minuett – Hornpipe – Boree (3:44)
  2. Stricke the Viol, Touch the Lute (3:40)
  3. O Solitude, my sweetest choice (5:21)
  4. Pavan in G minor (4:38)
  5. Here, the Deities approve (4:22)
  6. Hornpipe (2:16)
  7. May her blest example chase (3:11)
  8. Fairest Isle (4:19)
  9. What power Art Thou (2:46)
  10. Aire (1:10)
  11. Twas within a furlong of Edinboro (3:14)
  12. Scotch Tune (2:05)
  13. Here let my life with as much silence slide (3:04)
  14. Fantazia upon a ground (4:46)
  15. Tis nature voice (4:49)
  16. March (1:30)
  17. Curtain Tune (4:19)
  18. Song Tune (1:42)
  19. One charming Night (2:15)
  20. Chaconne (2:49)

Listen to the disc

À propos

Interprètes :
Tim Mead : counter-tenor
François Lazarevitch : recorder, musette & direction
David Greenberg, Augustin Lusson : violins
Sophie Iwamura : viola
Elsa Frank, Johanne Maitre : recorders, oboes
Niels Coppalle : bassoon, recorder
Marie Bournisien : triple harp
Lucile Boulanger : viola da gamba
Romain Falik : theorbo, cittern
Justin Taylor : harpsichord
Youen Cadiou : violone

Partners
Coproduction Alpha classics, with the support of the Adami and La Caisse des Dépôts.

Cet enregistrement tient de l’exceptionnel par la réalisation idéale des musiciens de Saint-Julien : la franche verdeur des timbres de l’ensemble le dispute à une science des agréments aussi riche qu’originale et osée.

resmusica – benedict hévry

Presse

janvier 2019

The Sunday Times

Hugh Canning

Album of the week

Reactions to this absorbing and revelatory disc will, I suspect, depend on how one responds to the « Frenchified » Purcell of François Lazarevitch’s Saint-Julien musicians. I heartily approve of their imaginative, improvisatory approach, which brings some of the instrumental music – the « Jig » following May Her Blest Example (from one of the Queen Mary birthday odes) and the Scotch Tune – close to the realms of their speciality, Celtic folk music. Their soloist, the countertenor Tim Mead, could hardly be more mainstream Anglophone in his approach in a series of Purcell hits: Strike the Viol (from Come Ye Sons of Art), Fairest Isle and What Power Art Thou (the shivering song usually sung by a bass) from King Arthur, and ‘Tis Nature’s Voice (Ode for St Cecilia’s Day). The French/Celtic style rubs off on Mead’s vocal decoration to delectable effect.

janvier 2019

ResMusica

Bénédict Hévry

Le Purcell original de Tim Mead et des Musiciens de Saint-Julien

Les Musiciens de Saint-Julien, dirigés par leur fondateur et flûtiste François Lazarevitch, revisitent avec inventivité etbrio l’oeuvre d’Henry Purcell en compagnie du contre-ténor Tim Mead. Depuis 2006, les musiciens de Saint-Julien, inspirés par l’intime conviction et les recherches de François Lazarevitch, mêlent à la connaissance musicologique la plus pointue une pratique intuitive de la musique ancienne où se mêlent sources orales et écrites.Comme le dit le flûtiste français au cours de l’interview qui tient lieu de texte de présentation pour ce « parcours Purcell », il s’agit de confronter les sources de l’inspiration savante du compositeur britannique, anglaises bien entendu (avec ces ostinatos de basse si pregnants dans la célèbre Fantasy upon a ground, données ici par un trio de flûtes), françaises (la chaconne finale extraite de TheFairy Queen) ou même italiennes (la virtuosité instrumentale des extraits de sonate), à des influences british plus populaires dans leurs carrures plus roboratives et presque folk (par exemple, au fil du scots song Twas within a furlong of Edinborgtown ou du scotch tune extrait de la musique de scène pour Amphytrion qui s’y enchaîne). La contredanse retrouve aussi ainsi son sens premier de country dance. Sont aussi confrontés au fil de cette sélection, les divers aspects complémentaires ou antinomiques de la psychologie complexe du compositeur. L’on peut compter sur la voix ductile et lustrale de Tim Mead pour les magnifier. Son timbre vif-argent idéal pour ce répertoire tend au sublime tantôt dans un registre mélancolique (sublime O solitude, my sweetest choice Z.406, sans doute la plus belle version enregistrée depuis celle, historique, d’Alfred Deller, ou ailleurs, l’incontournable air du génie du froid extrait de KingArthur) tantôt sous le masque plus émancipé de l’extraversion avec le Tis nature’s voice de la grande ode à Sainte-Cécile Z.328 donné dans un sentiment théâtral de grande tension dramatique en ses ultimes mesures. Mais encore, cette voix presque irréelle peut se nimber de féérique tendresse au fil de pages plus aériennes (hymnique Fairest Isle, extrait de King Arthur, ou One charming night extrait de The Fairy Queen). L’intelligence du texte est magnifiée tant par une claire et parfaite articulation que par une abondante et judicieuse ornementation aux ressorts quasi instrumentaux.Mais cet enregistrement tient de l’exceptionnel par la réalisation idéale des musiciens de Saint-Julien : la franche verdeur des timbres de l’ensemble (telle celle déployée pour la marche extraite du Married Beau Z.603) le dispute à une science des agréments aussi riche qu’originale et osée (ce vibrato des trois violons fibrant la Pavane en sol mineur Z.752 tels de lointains souvenirs du flattement des consort de violes). Certes, au grand dam des puristes, la distribution instrumentale est parfois revue et corrigée,des extraits de partitions éparses sont savamment montés. Mais c’est aussi pour mieux (dé)montrer la proximité de l’écriture la plus achevée avec les racines musicales traditionnelles et populaires ; le medley de la plage 7 nous réserve même la surprise d’un eallègre musette parmi les solistes.Nous n’avons pas ici les timbres plus cossus et policés d’un English Concert ou d’une Academy of Ancient Music, mais cette culture d’un son plus brut, corsé, presque rustique parfois, correspond à cette nouvelle approche tonique et vivifiante relevant de « l’exaltation du rythme et de la danse » évoquée dans nos colonnes, au sujet du récent concert à la salle Gaveau de nos interprètes dans ce même répertoire. Cette incisivité des tempi et de l’agogique cravache quelque peu des pages souvent plus neutres ou élégiaques ailleurs (plage 2, Strike the viol, extrait de l’ode pour l’anniversaire de la reine Mary). Mais la conviction et l’engagement des interprètes, avec cette approche quasi-charnelle d’un texte musical totalement revisité, emportent au fil des écoutes la totale adhésion de l’auditeur.

décembre 2018

Le Devoir

Christophe Huss

Revoilà le merveilleux François Lazarevitch et ses Musiciens de Saint-Julien. Le mot « merveilleux »est à prendre dans un sens large : admirable, mais en même temps stimulant l’imaginaire. Car s’il est une qualité que l’on peut associer à Lazarevitch, c’est bien l’imagination dans la composition des programmes et dans les univers sonores créés. Au niveau de la composition, l’alternance d’oeuvres instrumentales et vocales est superbement agencée pour donner un « rythme » parfait au programme. À cette juxtaposition se superposent celle des univers sonores (sublime transition des plages 5, Ode pour Ste Cécile, et 6, The Old Bachelor) et celle des styles, notamment dans la savante variété interprétative des danses. Dans les couleurs choisies, Lazarevitch donne volontiers une saveur un peu écossaise à Purcell, ce qui le pimente fort agréablement, de même, d’ailleurs, qu’il l’ornemente à foison. C’est d’ailleurs ce qui, parution après parution, fait le prix des propositions des Musiciens de Saint-Julien : inventivité et liberté.

novembre 2018

Baroquiade(s)

Stephan Wandriesse

L’Ode pour le Roi Henry

À l’image de cet arc-en-ciel qui orne la pochette de cet enregistrement, voilà un florilège consacré à Henry Purcell (1659-1695), coloré à l’envi et qui fera assurément date. Pour la circonstance, j’ai ressorti tout un ensemble de récitals où Alfred DellerGérard LesneJill FeldmanAndrew Lawrence-King se côtoient, sans oublier Andreas Scholl, luxueusement entouré par l’Accademia Bizantina ou encore Dorothee Mields avec une Lautten Compagney Berlin très en forme. Comme on peut le constater au vu de cet inventaire non exhaustif, la musique de l’Orpheus Britannicus se prête bien à ce genre de sélection, et ce, au gré d’options contrastées, des plus intimistes aux plus opératiques. Aussi ne sera-t-on guère étonné de retrouver ici en bonne place bien des « tubes », quasi incontournables tels que  O SolitudeFairest IsleWhat power art thou ou encore One charming night. On pourrait se demander à quoi bon nous resservir ce que l’on connaît déjà. Mais on aurait foncièrement tort, car François Lazarevitch et les siens pulvérisent en tour de main tout ce qui avait été produit antérieurement dans ce genre, non seulement par l’intelligence du programme mais encore par l’excellence de la réalisation. Un savant équilibre est trouvé mêlant songs et dances mais également entre musique savante et musique populaire, où odes de circonstance et musiques de scène se taillent la part du lion. La Fantazia upon a ground(piste 14) déploie toute la science de son extraordinaire contrepoint, magnifié ici par les sonorités délicieuses des flûtes à bec. Tout cela pétille et met en évidence toutes les extravagances harmoniques du grand Henry (quelle fin !). À l’opposé, le Scotch tune (piste 12) qui fait suite à Twas within a furlong of Edinboro’town’ nous plonge dans l’atmosphère d’une taverne avec une truculence communicative. Le Curtain tune, extrait de Timon of Athen, que l’on trouve aussi parmi les Lessons de clavecin de Purcell sous l’intitulé « chaconne », est étourdissant. Sa formule de basse, très originale, donne lieu à un véritable tourbillon qui gagne, peu à peu les dessus qui, propulsés par ce continuo démoniaque, mettent le feu à la scène.Les Musiciens de Saint-Julien nous enchantent par toutes les combinaisons possibles pour n’associer que quelques instruments dans certaines pages ou donner l’illusion d’un véritable orchestre dans d’autres. Le contraste est ainsi saisissant entre la grave Pavan en sol mineur (piste 4), proche de l’univers du consort et des magnifiques fantaisies pour violes et la March (piste 16) triomphale à souhait, qui donne l’impression que des trompettes ont été conviées. C’est d’ailleurs une même splendeur qui vient couronner cet enregistrement avec la chaconne de Fairy Queen (plage 20), véritablement féerique et festive à souhait. L’autre artisan de ce succès, c’est assurément Tim Mead, un talentueux contre-ténor (il a participé avec brio il y a quelques semaines à la Rodelinda de Lille, chroniquée dans ces pages), au timbre chaleureux et à l’aisance vocale confondante ! Comment résister à l’élan incroyable de son Strike the viol, touch the lute, extrait de l’Ode pour l’anniversaire de la Reine Mary ? Les vocalises se déploient avec une puissance impressionnante, les instruments emboîtant le pas au chanteur et rivalisant de virtuosité. J’ai dû me faire violence pour poursuivre, tant j’étais électrisé par cet air, que je n’ai jamais si bien entendu chanté. Je me suis donc laissé gagner par la poésie qui règne aussi dans One charming night, où la douce atmosphère nocturne nous vaut une admirable musique onirique. Et O Solitude renouvelle le miracle de Deller, quoique par des moyens très différents. Une impression de nudité s’en dégage, avec un continuo, qui, comme une ombre déroule son inexorable ground, hypnotisant l’auditeur, retenu en haleine jusqu’à la cadence finale, lui offrant enfin le repos dans un murmure ineffable. Quelle intelligence du texte ! Quant à cette basse obstinée, elle n’est jamais répétée telle quelle. Non ! Nos musiciens savent avec un raffinement suprême associer telle couleur, telle inflexion à chaque mot du poème de Katherine Philips. A-t-on jamais entendu Cold song (What power art thou) plus envoûtant? Il est impossible d’en ressortir indemne, tant l’accompagnement nous plonge dans un décor glacé et macabre, d’où la voix s’élève douloureusement, avec une intensité croissante jusqu’au Let me freeze again to death, qui s’enfonce à jamais dans l’abîme. Une vision effrayante mais tellement fascinante, qu’elle vous assaille pour vous pousser à toujours réécouter cette page magistrale. Voilà un Purcell extraordinairement vivant qui nous donne l’impression que ces pages viennent à l’instant de sortir de sa plume féconde. Ce n’est pas faire injure à leurs illustres devanciers, de dire que les Musiciens de Saint-Julien les surclassent nettement, tant ils ont compris l’essence même de cette musique géniale.

octobre 2018

De Volkskrant

Henry Purcell is een aanstekelijkallegaartje van snaterende hobo enkwetterende blokfluit (vier sterren)

Roddelaars beweren dat het de schuld was van Frances. Zij zou haarechtgenoot, de componist Henry Purcell, op een kille Londenseherfstavond in 1695 hebben buitengesloten. Purcell vatte kou en stierfweken later, pas halverwege de dertig. Jammer van al die embryonalemeesterwerken die hij meenam naar zijn graf in Westminster Abbey.Gelukkig had de componist al aardig wat hits op zijn naam.Neem het lied Here the deities approve, over de goedgunstigheid dergoden. Boven een monter voortstappende baspartij maakt eenzangstem prachtige tournures. De Engelse countertenor Tim Meadplaatst er smeuïge versieringen omheen, volgens de regels vanPurcells tijd.Mead slaat de handen ineen met het Franse barokensemble LesMusiciens de Saint-Julien. Toegegeven, hun album is een allegaartje.Maar aanstekelijk klinkt het wel, een mars voor snaterende hobo enkwetterende blokfluit, of de horlepiep op barokharp.

septembre 2018

France Musique

Rodolphe Bruneau-Boulmier & Émilie Munera

Le rideau s’est baissé et c’est la musique de Purcell jouée par Les Musiciens de Saint-Julien et François Lazarevitch. Voilà un très beau disque. Alors on a parfois du mal avec les nouvelles visions de la musique baroque, souvent d’ailleurs dans la musique britannique, des visions qui étire cette musique vers la variété en la parant de multiples percussions. On a aussi du mal avec les interprétations passéistes qui peuvent rendre cette musique un brin ennuyeuse et donc voilà enfin un musicien qui a réussi à unir à la perfection ces deux manières, à mettre en valeur l’aspect populaire de l’oeuvre de Purcell, sa vigueur rythmique mais sans céder à l’appel de la variété tout en gardant un sérieux musicologique. Bravo à François Lazarevitch qui dans ce disque alterne musique instrumentale et airs chantés. Il a choisi un contre-ténor qu’on aime beaucoup dans cette émission, c’est le britannique Tim Mead. […] C’est un très très beau chanteur. Il intervient dans quelques airs de ce disque Purcell. Il a dit que ça lui avait permis de comprendre la spontanéité qui se dégageait des airs de Purcell.

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